Merveilleuse incarnation

Comment deux sexes imbriqués l’un dans l’autre peuvent-ils être le Chemin vers le Nirvana ?

Cette intrusion du membre yang projette mon yin dans un univers dont je ne souhaite pas revenir.

A force de répétition, cet univers revient avec moi dans mon quotidien, se solidifie, se densifie.

Une ineffable joie m’habite. Je me sens invulnérable, imperméable à la souffrance qui veut m’enseigner.

M’enseigner quoi ? L’impermanence ? Je sais ! Là-bas tout est extase, omniscience, amour inconditionnel, un.

Peut-être comme la drogue que je n’ai jamais goûtée pourrait me l’enseigner.

Mon corps pur de toute substance devient le vecteur d’un état modifié de conscience. Étrange. Étrange que ce soit «cette partie» de mon corps qui en soit la porte d’accès.

Pourquoi mon étonnement ? Elle est la porte de toute vie. Reconnaître ce chemin dans un sens me permet de reconnaître le chemin inverse.

Ce long tunnel noir décrit par les expérienceurs (personne ayant vécu une expérience proche de la mort) ressemble étrangement à ce passage énigmatique et merveilleux : au fond brille une Lumière irradiante, purificatrice, sans concept pour la nommer.

Et toi, Homme !? Que ressens-tu dans ce chemin inverse ? Ton corps se rappelle-t-il l’extase et la souffrance du déploiement de ton premier souffle ?

Viens-tu avec moi dans cet univers merveilleux de complétude extatique ?

Les hautes vibrations de chacune de mes cellules se transmettent-elles à toutes tes cellules ? Vibrent-elles également au plus haut point du curseur, là où les mots n’existent plus ?

Séparation à l’aller.

Y a-t-il communion au retour ?

L’eau de vie qui s’écoule de mon corps inonde ma conscience d’une lumière incandescente.

Cette lumière allume-t-elle «Le Chemin» en toi ?

Unie physiquement à toi. Unie divinement à toi, au Tout, à l’Un.

A chacun son propre ressenti.

Cette fontaine de vie qui s’écoule de ton corps me rassure. Nous sommes, l’un pour l’autre, l’un avec l’autre, unis pour atteindre une déité qui ne peut exister l’un sans l’autre.

Chaque pensée, chaque acte, modifie le monde.

J’aime à être convaincue que le battement d’ailes du papillon provoque un typhon à l’autre bout de la terre.

J’aime à être convaincue que l’onde vibratoire de notre communion amoureuse au-delà de l’amour inonde la Terre d’une onde vibratoire inconditionnelle d’amour, touche le cœur le plus fermé du plus cruel guerrier.

Encore, encore, encore, «faisons» l’amour, «soyons» l’Amour pour inverser l’ordre des planètes, que la nuit devienne le jour, que le jour devienne la nuit, Un pour permettre la vie.

Merci mon corps, ma caravelle, merci mes voiles poussées par les vents de l’océan vie, tempête ou miroir, qu’importe.

Nos voiles déployées nous maintiennent sur les crêtes des déferlantes, insubmersibles, aériens, phares pour les bateaux perdus.

Merveilleuse sexualité qui concrétise dans la matière solide l’amour créateur de toute vie.

Tu es la pluie sur le terreau desséché, le soleil sur les pétales fébriles, l’abeille sur le pistil enfoui dans sa corolle.

Les fruits de nos corps nourrissent l’univers entier.

Quel plus beau cadeau que celui de notre naissance pour comprendre l’innommable !

NamastéClaudine

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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