L’enfermement

L’enfermement, c’est quand nous sommes piégés dans nos pensées, dans « notre » problème.

Qu’il y ait plusieurs points positifs ou négatifs dans notre vie, un seul, récurrent, obsédant, prend toute la place, toute notre énergie.

Je suis dans le contrôle, je ne sais plus comment lâcher prise.

Alors que les textes précédents renvoient à chercher ma solution à l’intérieur de moi (quel que soit le problème, il m’est adressé à moi-seul-e pour ma seule évolution), l’enfermement m’apprend que je suis pris-e au piège de mon ego.

Dans un déséquilibre total, je n’ai plus aucune conscience de l’extérieur, de la vie qui s’écoule inexorablement, avec ou sans moi. En l’occurrence, dans ce problème-là, c’est sans moi.

Où que je me tourne, je me heurte à un mur.

Le mur de la prison que j’ai construit seul-e.

Attention ! Sors immédiatement de ta culpabilité stérile :

– je suis nul-le

– je n’y arriverai jamais

– pourquoi les autres y arrivent et pas moi ?!

C’est encore ton ego qui parle, le vilain Gimini Cricket qui te fait croire que tu peux, que tu dois être parfait-e et tout savoir d’un coup de baguette magique.

Tout déséquilibre entraîne de l’inconfort.

Tu peux tout pardonner à n’importe qui, comprendre ce qui a poussé l’autre à agir de telle façon, mais tu es le pire juge pour toi :

– Coupable ! Prison à vie !  😉

Hé ! On se calme ! Personne ne vient au monde avec la science infuse.

Si je suis sur Terre, incarné-e, c’est justement que mon âme a accepté de venir à l’école.

Le déni de l’existence de l’âme, une énergie supérieure toute de compassion et d’amour, me convainc que j’ai le contour d’un roc, sa dureté, son inertie, mais malheureusement pas sa longévité.

Qu’est-ce que je risque à croire, pour une fois, que j’ai une âme, que dans cette conscience du je suis bien plus que mon image, je ne suis jamais seul-e ?!

Au pire, je me trompe : il n’y a rien que la matière. Dans moins de cent ans, je n’aurai plus aucun problème, je serai redevenu-e poussière.

Cela me permet de relativiser mon problème actuel : est-il si important ? Va-t-il prétériter l’avenir du monde ? Met-il ma vie en danger de mort ? Cela vaut-il la peine que je le combatte avec autant d’énergie ?

Au mieux, j’accepte ma leçon. Je suis sur le banc de la classe et je reconnais le professeur, ou la situation, l’autre, celui qui me titille, celui qui m’embête et à qui je donne tous les pouvoirs, tout mon pouvoir.

Dans mon rôle de victime, je me suis coupé-e de ma Source, mon ego s’est cru seul maître à bord et je tangue au risque de chavirer, voire de couler.

Là ! Doucement, tranquillement, ma respiration revient au calme. Je suis la mer en pleine tempête. Qu’est-ce qui provoque les tempêtes : le vent dé-chaîné ! sans chaîne, sans retenue !

Qu’est-ce qui provoque ma tempête intérieure ? : mon souffle dé-chaîné ! Vois-tu la corrélation ? Tout est question de souffle ! Sur mer calme, le vent est présent, bien équilibré entre le trop et le trop peu et pousse sans heurt le voilier vers l’horizon.

Par tempête force 10 (voir l’échelle de Beaufort : les embruns obscurcissent la vue, on ne voit plus rien), il faut abaisser toutes les voiles, la coque chavire de tout côté, je suis recroquevillé-e au fond de la cale pour ne pas passer par-dessus bord. La lutte est devenue inutile tant qu’il n’y a pas de retour au calme.

J’ai ce magnifique privilège sur ma tempête intérieure : par la seule pensée du retour au calme de ma respiration, je peux rendre la quiétude à mon océan intérieur  😉 .

Wouahou ! Je suis mon propre météorologue !

Enfin ! Je vois poindre une petite lumière !

Enfin ! … je peux commencer à m’aimer ! …

Namasté

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

Une réflexion sur « L’enfermement »

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