Marie

Hier était le mercredi des Cendres, je commence mon carême.

A l’église du Bon Pasteur, je suis allée près de Marie après le magnifique office donné par Père Aimé.

Il est parti précipitamment, et presque tous les fidèles également, avant que la chanson de Marie ne commence. Je me suis retrouvée seule à chanter devant Marie «Ô Merci Jésus de nous donner ta Mère pour Maman » (Jean-Paul Artaud).

Mon cœur a vibré de foi et de reconnaissance.

Chez Nicole il y a un mois, mon regard s’est posé sur deux livres dans son entrée. Ils semblaient «brillants» et m’appeler. Elle m’a proposé de me les prêter. J’ai lu «Kilomètre zéro», ensuite le second «Respire» que je n’ai pas encore terminé. J’en ai lu deux pages hier, en attendant mon fils. Ce paragraphe m’a beaucoup interpellée :

«Tu ne vois que ce que tu crois. L’outil mental fonctionne avec la mémoire. Au moment où tu perçois une chose, un événement, il est déjà passé. En fait, il y a quelque chose en amont de notre perception dont nous ne sommes pas conscients et qui est pour beaucoup dans notre expérience».1)

«Accepte qu’il puisse y avoir quelque chose plus vaste que tes habitudes.

Mes mots résultent d’une pensée en amont ; lorsque je les prononce, ils sont déjà passés. Notre compréhension vient après la situation réelle. C’est pourquoi ce que je perçois, je dois d’abord y croire. Il y a quelque chose avant, quelque chose en amont de ce que je crois».

«Tu es la cause de la façon dont tu regardes le monde et donc, en te racontant ta propre histoire, tu crées ton personnage de victime. Si tu changes ta perception, alors tu pourras vivre la réalité.

Lorsque tu comprends que toute perception est en toi, tu n’es plus jamais leurré par l’idée de séparation».2)

Quand un événement survient, il est la fin d’une réalité inscrite dans l’univers de toute éternité. Ce que nous croyons être la réalité n’est qu’une conséquence d’une Conscience inscrite depuis la nuit des temps.

Quand nous disons un mot, il est la fin de notre construction mentale dudit mot et cesse d’être une fois prononcé. Nos pensées ont construit ce mot comme il a construit notre perception de notre réalité dans l’instant T qui n’est que la conséquence de la véritable réalité qui existe dans les trois dimensions : passé, présent, futur. Cette réalité est hors du temps terrestre qui n’existe que dans nos perceptions d’être de chair incarnée, de la matière solide de notre corps mû par nos sens et nos organes. Ce que nous croyons être notre réalité ressentie du moment présent n’est qu’une finalité, l’équation d’une multitude de constructions atomiques multi-dimentionnelles.

Je vais essayer de synthétiser ma compréhension par un exemple :

Il y a plusieurs mois, Christine m’a conseillé de lire la saga «Les sept sœurs». J’ai acheté les sept premiers tomes que j’ai lus avec plaisir. Elle m’a prêté le huitième tome, que je lis actuellement en parallèle du livre de Nicole «Respire».

A six heures ce matin, ne pouvant dormir, je prends ce huitième livre qui m’est arrivé retardé d’une semaine «à cause» d’un petit oubli.

La page que je lis à l’instant dit exactement la même chose que la page de «Respire» que j’ai lue hier.

«Vous ne voyez pas le projet dans son intégralité. Ce qui vous apparaît comme une série de coïncidences était en fait inscrit dans les étoiles bien avant votre naissance, ou la mienne. Ce n’est pas un hasard si vous êtes revenu ici. Vous êtes revenu parce que c’était le moment».3)

Plus loin, Angelina dit :

«Toute ta vie, tu as parlé aux étoiles. Maintenant elles te répondent».

«Vous parlez comme si j’étais la première à mentionner les pouvoirs de l’univers. Mais nous savons tous les deux que ce n’est pas le cas. Petit garçon, vous regardiez les étoiles. Elles vous ont protégé et guidé au cours de votre impossible voyage.» 4)

Toute ma vie, j’ai parlé à Marie. Maintenant Elle me répond.

Petite fille, je me blottissais dans les bras de Marie et observais le monde. Elle m’a protégée et guidée au cours de mon merveilleux chemin jusqu’à ce jour de Réveil ! Merci, merci, merci.

Le 23 février, dans huit jours, je m’envole pour Fatima. Carla a choisi cette date et je l’ai suivie sans hésitation, «poussée par le vent» dirait Cécile. J’ai même réservé un hôtel du merveilleux nom de «Aleluia» en face du sanctuaire de Fatima.

Hier est arrivé sur mon lieu de travail, Laurence, Petite Sœur de Jésus. (Nous sommes entrées dans une douce amitié en septembre 2021, lors d’un jeûne que je pratiquais au Bon Pasteur). Le cœur en liesse, je lui ai annoncé que j’allais à Fatima.

Elle s’exclame alors : «J’ai vécu à Fatima ! Derrière le sanctuaire». Elle me dessine ensuite le plan pour que j’aille rencontrer ses Petites Sœurs de la congrégation.

Marie ! Ma Maman du Ciel ! Tu me parles ! Je t’entends Sainte Vierge Marie, enfin. Je viens à Toi à Fatima le cœur confiant et sans attente.

Quoi que je vive, je sais que Tu l’as voulu. Je viens à notre Rendez-vous. Alléluia ! alléluia ! alléluia !

Claudine

1) «Respire», Maud Ankaoua, p. 245

2) «Respire», Maud Ankaoua, p. 246, p. 247.

3) «Atlas», Lucinda Riley, Harry Whittaker, «Les sept sœurs», p. 585

4) «Atlas», Lucinda Riley, Harry Whittaker, «Les sept sœurs», p. 598

PS : Ce voile de ma compréhension qui se déchire ce matin est incroyable. Il est la conséquence de deux mots prononcés dimanche passé par Cécile : Art Sacré.

Ces textes qui fusent de ma main depuis plus de dix ans sont-ils de l’Art Sacré ?

A ces deux mots, une succession d’événements extraordinaires, que j’ai vécus tout au long de ma vie sans les comprendre, sont remontés à mon souvenir dans un embouteillage de ressentis. Juste à chaque fois étonnée et imprégnée définitivement.

Pour n’en citer qu’un :

Hier matin, lors de ma douche chez Nicole, un souvenir a jailli ! inattendu, puissant, prenant tout l’espace : j’avais quatorze ans, je marchais dans le parc de Mon-Repos à Lausanne, seule, sous la pluie, merveilleusement bien après quelques traversées de la piscine du même nom.

J’ai stoppé alors ma petite ballade brutalement, saisie par je ne sais quoi de hors normalité : le temps s’est arrêté, mes sens ont tout capté dans cette ouverture temporelle, la moiteur, les sons, mes yeux se rappellent encore le chemin bordé de pelouse et d’arbres. Mais surtout l’odeur de pluie, l’odeur de ce moment magique entre tous.

Cette même odeur a sauté dans ma réalité suggestive de cet instant de douche bénie hier chez Nicole.

Je sais maintenant que l’Univers me parle.

Pour poursuivre les synchronicités, mon amie Maria m’envoie dans l’après-midi une chanson du groupe Les Padrés : «Regarde l’étoile, appelle Marie».

Seigneur ! Aide-moi à Te comprendre.

Amen.



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