Le bienfait de l’autre

Sans l’autre, pas de lumière. Sans l’autre, pas de « Je Suis ». Sans duel pas de un.

Pour être en conscience, il faut sortir de la conscience, devenir l’observateur, le deux.

Pour trouver la réponse, il faut poser la question. Se poser la question renvoie à trouver une réponse dans le ressenti. Mais le ressenti enferme dans un seul chemin, celui que notre seul mental interprète selon sa codification, sa conceptualisation.

L’autre élargit la réponse, renvoie à l’étude, la profondeur, le champ d’autres possibles que mon seul ressenti, ma seule perception de moi, mon unique axe de vue limitent par mon regard tourné vers l’intérieur.

Qu’il soit bon d’être seul-e, à deux ou à plusieurs n’est pas la question puisqu’il faut des trois pour tout appréhender.

Chacune des postures ouvre un chemin vers d’autres chemins.

Mon ressenti m’apporte les réponses induites par mes émotions. Plutôt que le jugement « bonnes » ou « mauvaises » qui entre dans la notion de « bien » ou « mal », je préfère ces autres adjectifs qualificatifs qui apportent une qualité de « léger » ou « lourd ».

Dans le ressenti de l’émotion « lourde », je m’approche ou je suis dans la tristesse qui m’indique un inconfort, un écart avec ma voie, un état à étudier pour le transformer. Je lui accorde mon intérêt car c’est par cet état que je vais me comprendre et pouvoir revenir à la légèreté, à ma joie.

Cela vaut quand je suis seul-e, en état méditatif ou de repos, calme, à l’écoute de mon intériorité.

Le non-être est un infini bien-être qui ne se connaît qu’après qu’on soit revenu dans l’être, c’est-à-dire qu’on ne le connaît qu’au passé, et dont le souvenir est délicieux. (Patrick Lévy, La ruse de Dieu 16:163)

Il y a à revenir dans cet espace « hors-temps » avec une régularité de métronome si notre but est d’en faire une habitude, un remède, une ressource … un éveil.

Face à l’autre, j’ai la vision extérieure de qui je suis par l’effet miroir. Chaque interaction apporte une réaction, une émotion, un ressenti, que je pourrai reprendre et comprendre en introspection.

Ses réponses, s’il s’agit d’études communes, se confortent à mes réponses et ouvrent d’autres perspectives à appréhender, où s’aventurer à la recherche d’autres réponses.

Dans le quotidien de la vie, nous sommes généralement trop absorbés par nos obligations pour être attentifs à tous ces jeux de rôles qui pourraient nous indiquer « qui je suis » par les « qui je ne suis pas » quand je suis hors de moi, hors de mon ressenti, hors de mon « être » ici et maintenant.

Le groupe explose les réponses. Il faut un fil conducteur solide pour ne pas partir dans tous les sens et se perdre en chemin.

Mais la finalité perdue n’a pas tant d’importance puisqu’elle est infinie.

Nos neurones ont connecté d’autres réalités, d’autres possibles, se sont ouverts au doute, à la curiosité, à l’envie de progresser, d’avancer.

Il y a une grande libération dans le « tout est juste ». Relâcher la pression du but à atteindre permet d’atteindre le but, ou du moins de s’en approcher.

Merci à toi, l’Autre, les Autres, de me faire grandir et de me faire m’aimer.

Je t’aime.

Namasté

Claudine

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