L’Homme multiple

Il y a le premier abord, l’image, le tableau, la partie visible à l’œil : homme, femme, androgyne, code vestimentaire, apparence voulue, calculée comme premier message de qui l’on est.

En se vêtant le matin, ou en en changeant en cours de journée, nous donnons le ton de ce que nous voulons offrir au regard des autres.

Premier code, première consigne : là, maintenant, je suis cool, mal dans ma peau, je demande le respect, j’instaure la distance, je vous respecte, je me moque de vos jugements, je veux paraître, je me situe financièrement, socialement.

Le code vestimentaire donne le la.

(Pour quelle symphonie ?! dysharmonie ?!)

Au premier regard, nous saurons à peu près à qui nous parlons.

Erreur ! Nous ne parlerons qu’à une image donnée.

Sous l’apparence se cache la personnalité : tout un monde construit d’idées reçues ou innées, d’éducation, de bonheur ou de souffrances enfantines, de vécus, de trames de pensées indétectables à l’œil nu, dans l’instant.

La poupée russe, la matriochka, cache en son sein de multiples visages :

– Je te souris mais qu’est-ce que tu m’agaces

– Je ne te regarde pas, mais comme j’aimerais mieux te connaître

– Je daigne m’intéresser à toi, mais sait-tu à qui tu t’adresses ?

– Viens dans mes bras, je me moque des codes (Amma)

– Regarde-moi ! Rentre dans mon piège, je veux me servir de toi, profiter de ta faiblesse.

Il y en a qui ne voient pas les codes : jeunes ? Vieux ? Lunettes ? Moustaches ? Jupe trop courte ? … ! je ne sais pas, je n’ai pas vu les détails, je m’adressais juste à un petit frère, une petite sœur humaine. Que m’importe sa cravate ou la couleur de sa peau, ce qu’elle dégageait a touché mon cœur, mon âme.

Mon âme !?

Encore une nouvelle facette !

Selon mon ressenti profond, la dernière petite poupée cachée dans la matriochka, celle grosse comme une cacahuète ou illimitée, bat la mesure.

Intuitivement, je me rapproche de celle-là ou je fuis celui-ci.

Je ne sais pas pourquoi j’ai envie d’entrer en contact avec toi, mais j’écoute mon cœur, mon intuition.

Je te souris, je penche légèrement la tête dans une attitude d’écoute, je cherche à capter ton regard … et un monde féerique s’ouvre.

Nous nous reconnaissons, rencontre voulue dans un dessein ignoré de nous deux. Nous nous nourrissons de notre rencontre, dans un parfait équilibre, parfois tu me réconfortes, parfois je t’éclaire.

Nous ne sommes que deux humains sur le même chemin, dans la même seconde unique, brève, magique parce que déjà passée.

Fi des masques, fi des codes, juste toi et moi dans la non dualité, juste moi et vous dans l’amour inconditionnel.

Namasté

Claudine

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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