Je suis la Porte de la Vie

Homme ! Écoute ce que dit la Femme, réceptacle de la vie.

Quand tu bois le vin, tu bois le sang du Cœur sacré. En as-tu seulement conscience ?!

Chaque gorgée contient le fer de la Terre, l’émotion de la pluie, le feu du soleil.

Nous, Femmes, portons la Vie que tu sèmes en nous, dans une pulsion tellement naturelle que tu en oublies ce qu’elle a de sacré, tout entier concentré sur tes racines alors que c’est ton être divin qui se manifeste.

Dans la seconde de la rencontre des deux gamètes, notre âme s’élève vers la Source, toute entière à devenir l’humble terreau de toute Vie.

Avant que notre tête ait compris, notre corps explose de mille feux, chaque glande, chaque organe joue la divine symphonie de la Vie. Qui en est le chef d’orchestre ?!

Chaque pulsion de la Vie est une bénédiction. Parfois cela devient un drame juste parce que ce n’est pas le bon moment, le bon endroit, les bonnes circonstances.

Si l’Homme n’était que reconnaissance et gratitude, chaque conception deviendrait sacrée et intouchable.

Chaque mère deviendrait le Ciboire de la Vie que nous devrions tous, tous sans exception, protéger, glorifier, aider à croître dans un seul et même élan d’Amour inconditionnel.

Nous sommes la Vie qui germe en nous, nous sommes Lumière devenue matière.

Nous nous croyons libres d’ingérer de quelque façon que ce soit n’importe quelle substance qui souillerait ce divin temple, tant du niveau solide de l’aliment que du niveau subtil de la pensée.

Mes deux mains posées sur le tombeau de Marie ont amené en mon sein l’explosion de toutes les souffrances faites aux Femmes.

Homme ! Je suis ta mère ! Même la fille que tu as conçue dans l’amour ou dans la force porte en elle toutes les racines de toutes les mères.

Comprends-tu que tu es la manifestation de la Lumière déposée dans le plus secret des sanctuaires ? Dans le plus merveilleux des cocons où la Vie est tissée ?

Cette Vie pousse de gré ou de force. Elle jaillit dans un cri de douleur et de joie.

Elle jaillit dans de minuscules poumons qui se déploient comme une aile au vent, comme une voile qui se gonfle et projette le vaisseau sur les remouds de l’océan.

Chaque vie est sacrée, chaque vie est digne d’être vécue, chaque vie est le nœud d’une trame imparfaite si ce nœud venait à manquer.

Ce tissu soyeux composé de sept milliards de petits points de dentelle, amoureusement brodés, forme un Tout indissociable.

Homme, Femme, ressens l’élan de la Vie dans chacun de tes souffles, dans chacune de tes pulsions.

Prends-tu soin de toi ?

Prends-tu soin du Voile si doux de la vie qui t’offre mille bonheurs que tu ne sais plus voir ? que tu ne sais plus ressentir ?!

Homme ! Femme !

Relève-toi !

Namasté

Claudine

Pour une reine nommée Angélique qui se reconnaîtra.

Pour toutes les reines, quel que soit leur prénom, qui se reconnaîtront.

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