Les deux faces du miroir

Tout est binaire, tout est duel.

Le noir et le blanc, le jour et la nuit, le masculin et le féminin, le langage informatique…

Il y a un chemin visible, palpable, quantifiable : notre réalité matérielle que nos cinq sens perçoivent comme « vraie » parce que démontrable scientifiquement par des preuves, des mathématiques ou simplement des évidences.

Et il y a l’autre chemin subtil. Celui-ci n’est pas perceptible par nos sens bien que très réel. C’est ce monde caché à notre raison qui remplit l’univers d’atomes. Ce sont ces champs vibratoires impalpables qui font sonner notre portable au milieu des bois d’un appel passé des antipodes. Ce sont mes articulations et ma peau qui me disent que bien que mon cœur aime comme à 16 ans, en fait mes cellules ont l’âge exactement inverse : 61 ans à se démultiplier, à s’agencer pour me sauver, à réorganiser tout ce que je leur envoie (nourriture, pensées, actes) afin de me maintenir en équilibre fragile dans le champ matériel.

Je ne chercherai pas ici à prouver l’existence de ce monde binaire, toutes les bibliothèques nationales contiennent matière à s’instruire sur le sujet.

Ce que j’aimerais partager avec vous c’est cette réflexion que j’expérimente : si nous ne sortons pas du chemin visible, l’autre, invisible, se manifeste à nous en vain. Son mode d’expression est l’intuition, le ressenti, les synchronicités, l’émerveillement (dont le nom tire sa racine du mot « miroir ». Merci Olivier), la confiance, etc. et le plus magique (l’âme agit) entre tous : l’amour !

Deux routes parallèles qui nous conduisent tout au long de notre vie.

Je peux avancer dans le sillon de la matière comme une bête de somme dont le joug l’empêche de tourner la tête, plus ou moins heureux-se de mon sort selon la difficulté du chemin.

Ou alors, je peux jouir de mon entière liberté de découvrir cette autre réalité invisible à mes yeux, que j’appellerai spiritualité par confort, le mot « foi » risquant de froisser, voire fermer certains esprits, ou la nommer « connaissance » pour faire simple : je connais cette autre réalité mais je ne l’expérimente pas.

C’est là cette merveilleuse liberté de choix qui nous est donnée à tous : marcher sur un seul pied ou sur les deux :-).

Sans mise en route de notre volonté, il ne se passera rien. N’est-ce pas merveilleux ce divin respect ?!

Mais il y a un revers à cette médaille : tout tient de ma seule en vie de découvrir cette autre voie.

Si je ne donne pas l’impulsion constante, volontaire, régulière, répétitive pour accéder à ce monde subtil, je peux passer toute ma vie sans conscience, dans une ombre sans lumière.

Il me faut un effort de volonté pour découvrir l’autre face du miroir.

Mais combien cet effort est récompensé !

A l’expérimentation de tant de merveilles, gare à ne pas décrocher pour « l’autre pied » ; l’équilibre participe des deux.

Pratiquer cette marche sur les deux pieds solidement posés conduit à un état suprême : la joie !

Namasté

Claudine

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