Illusion

En méditation, je quitte la volonté de mon mental pour rejoindre la matrice, le un, le champ vibratoire du grand tout.

Je ne me soumets plus à la dictature de mes cellules, de mon moi incarné dans la matière. La racine du mot « incarné » vient du mot « chair », « caro, carnis » en latin.

Je sors du fini et me reconnecte à l’infini. Je quitte l’espace temps créateur de ma réalité.

Les cellules des astronautes vieillissent moins vite lors de leur voyage spatial. !!! C’est scientifiquement prouvé. Arrachés à la gravité* terrestre, leurs corps physiques ne subissent plus la constante du temps. *(Gravité dans le sens attraction terrestre  )

Nous sommes un intermédiaire sur le chemin de la densité terrestre, de passage en quelque sorte.

Nous naissons du monde vibratoire élevé. Plus nos vibrations baissent, descendent, plus nous sommes ancrés dans la matière.

Nos cellules n’existent que par cette baisse vibratoire qui nous conduit à la mort physique, inévitable sur ce chemin de densité. L’impermanence : rien ne dure, tout disparaît. Sauf que …

C’est la lemniscate, symbole de l’infini. De l’expansion, nous rejoignons la compression.

Redevenus poussière, pour employer le terme consacré, nous réintégrons le champ vibratoire élevé dans le mouvement inverse. Extension, compression, contraction, extension, puis retour à l’expansion … etc., à l’infini ?

Les indiens d’Amérique ont cette sagesse innée et merveilleuse : tout ce qui vit est rond. La ronde des planètes autour du soleil, la ronde de la Terre sur elle-même, de la lune autour de la Terre, le cycle de l’eau, solide, liquide, gazeux, qui redevient liquide, puis solide sous la forme de neige, de glace et ainsi de suite, la ronde des saisons et mille autres exemples.

Le corps des hommes est rond comme le tronc des arbres ou la géométrie parfaite des fleurs. Du compost renaît le Jardin l’Eden.

Tout nous invite à cette réflexion qui échappe à notre bon sens.

Cette ronde infinie ne s’arrête jamais, car le champ vibratoire n’a ni début ni fin.

La vie est illusion disent les bouddhistes. Illusion que notre propre mental crée, dissocié du grand Tout et sûr de sa suprématie individuelle.

Quand nous arrivons à faire taire notre mental, par le non faire et le non être, nous touchons quelques fragments de seconde ce ressenti d’immatérialité.

Il y a des moyens « mécaniques » pour rejoindre cet état : ayahuasca, peyotl, drogues diverses légales et illégales, et plus communs et très pervers sous leurs airs bon enfant : alcool et cigarettes.

Ces micro-fuites de la réalité non reconnues, très momentanées, apportent instantanément une dépendance dévastatrice, car le mental que nous croyons apaisé trouve-là un chemin royal pour nous soumettre sa dictature.

Par ma seule présence, moi face à moi, je peux tout en douceur reprendre le contrôle sur cette course folle descendante.

En ne donnant plus aucune importance à l’extérieur quel qu’il soit, en me concentrant, c’est-à-dire en revenant à mon centre, au point minuscule du croisement de la lemniscate, je peux toucher le non-être, le non-temps, le non-matière et peut-être entre-apercevoir l’autre face du miroir où il n’y a aucune séparation, aucune dualité…

… avec un peu de chance et d’assiduité.

Namasté

Claudine

 

 

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