Gare aux requins



Gare aux requins

Les oiseaux migrateurs, les bancs de sardines, communiquent par des vibrations qu’ils captent par leur ressenti corporel, leur corps physique et mental, car ils ne les dissocient pas.

Nos pensées sont surchargées d’informations. Impossible de les lister ici. Chacun-e peut faire l’inventaire de ses pensées et recenser celles qui sont juste utiles à sa survie. Toutes les autres ne sont pas utiles dans le moment présent.

Un animal n’a pas d’ « état d’âme » au sens où nous l’entendons, bien qu’il ne soit pas dépourvu d’émotions. Sa chance est de ne pas s’en faire une représentation de lui-même.

L’animal n’est que ressenti. Ses capteurs sont réglés uniquement sur le champ vibratoire naturel.

Pas de médias qui leur instillent de la peur.

Un craquement de branches perçu par son ouïe met le chevreuil en alerte : humain avec un fusil ? Il prend la fuite, son odorat l’ayant déjà prévenu qu’il ne s’agissait pas d’un pas de sanglier.

Un chien qui grogne un inconnu a capté sa peur ou son agressivité, indépendamment de toute apparence physique.

Nous sommes noyés dans notre mental, coupés de tout langage émis par notre corps couvert de vêtements synthétiques, nourri d’aliments morts au mieux, pollués ou génétiquement modifiés au pire.

Toute la création sur terre se nourrit d’éléments vivants… sauf les humains dits « civilisés » ! (Bien que les consciences tendent à s’éveiller).

Un végétal reçoit l’énergie feu et lumière du soleil, les oligoéléments de la terre-humus (corps décomposés par la Source vitale), l’oxygène et le gaz carbonique de l’air et l’élément absolument indispensable à toute vie : l’eau ! Pas de soda au cola.

Idem pour les animaux. Personne n’aurait l’idée de donner quotidiennement des hamburgers du clown triste à son chien. Celui-ci les mangerait probablement en pleine confiance envers la main de son maître, mais pour quel résultat ?!

Comment éteindre la lave de nos pensées et revenir à la joie simple de vivre comme un oiseau migrateur ou une sardine ?

Il y a quelques pistes mentionnées ci-dessus : nourriture, boisson, vêtements, zéro médias. Mais aucune n’est valable si l’on n’a pas commencé par identifier le brouhaha de nos pensées et décider de faire un grand tri dans ce fatras.

S’asseoir en position du lotus sans cette toute première prise de conscience aboutira à un maigre résultat.

Une fois le projecteur de l’éveil dirigé sur toutes nos pensées inutiles, nous avons à faire un gros effort constant, par une vigilance de chaque instant, pour ne plus les laisser nous manipuler.

Reprendre les rênes de notre vie commence par ne plus nous laisser diriger par nos pensées, quelles qu’elles soient.

J’écoute mon ressenti : qu’est-ce que mon corps, mon coeur, mon plexus, mon ventre me dit ?! Oui ! Voilà ! Cela est juste pour moi : un courant de fraîcheur et de joie me parcourt.

Une seule crispation m’indique une mauvaise décision : j’ai quitté le ballet magique de la migration des hirondelles ou du banc de sardines, me voilà happé-e par un requin.

Namasté

Claudine

On devrait toujours faire les choses au moment où on a envie de les faire, sans tergiverser, sans vouloir être raisonnable, sans remettre à plus tard.

Parce qu’on ne sait jamais s’il y aura un plus tard en réalité.

Et il suffit d’un minuscule grain de sable pour que le « plus tard » se transforme en « trop tard », pour que l’espoir se transforme en regrets.

La pire erreur qu’on puisse faire, dans la vie, est d’être raisonnable, de temporiser, de douter, d’attendre, au lieu de se contenter de vivre

Amélie Antoine – Le jour où



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