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Hissons les couleurs !

De la boîte de gâteaux à la bombe de laque, jusqu’aux meubles de nos cuisines, la mode est au noir.

Rideaux noirs, lumière noire diffusée par des luminaires noirs, qui se rend compte de l’ombre qui glisse insidieusement sur et dans nos vies ?

Dans un esprit d’image de soi rendue plus svelte dans les couleurs sombres, les femmes sont les premières victimes consentantes. Le marron ou le marine, qui pourraient faire illusion, ne sont plus dans l’air du temps.

Les hommes succombent également à ce diktat du paraître : « soyons crédibles, portons du noir ! »

Partout, le noir s’insinue : dans les draps de nos lits, dans la décoration de nos chambres à coucher, dans la layette de nos tout-petits et comble du paroxysme, affublée de têtes de morts.
Un nouveau fléau se propage comme un tsunami, comme les psychoses inventées de grippe aviaire qui nous propulsait dans une paranoïa toute hitchcockienne, ou de grippe mexicaine qui faillit faire sombrer économiquement un magnifique pays avant de devenir grippe porcine, puis grippe A, sous la colère des porchers. (La famille A ne s’étant pas révoltée, et pour cause, à quand la grippe B ?! ☺)

Un chandail noir peut effectivement avoir une certaine classe, en certaines circonstances, mais il ne tient pas plus chaud que le même chandail rose, blanc ou rouge.

Sous nos latitudes, où les jours froids s’installent pour longtemps, où les nuages apportent leur comptant de grisaille, je rêve de marchés boliviens, glacés de leur trois mille six cents mètres d’altitude, mais vibrants de couleurs fluorescentes.

La joie de leur âme, les boliviens la portent sur eux ! Pourtant la vie ne les ménage pas de simplicité.

Qui s’est rendu en Guadeloupe ou en Martinique en novembre ! Hormis la différence normale de températures, ces pays sont une fête pour le regard. La nature explose de mille couleurs, certes, aidée par les rayons du soleil. Mais en plus de la nature généreuse, les insulaires peignent leur maison en rose, turquoise, bleu ciel, vert d’eau, etc. Les femmes piquent dans leurs cheveux des fleurs aux couleurs vives et se parent d’étoffes vivantes comme leurs danses rituelles. Les hommes arborent fièrement des chemises à fleurs que nous qualifions de « bling-bling ».

Après quelques jours de cette explosion de joie de vivre, retrouver les mines grises et les métros bondés d’oripeaux noirs à Paris relève d’une véritable torture.

Mettre du noir partout dans nos vies, avant de participer à un mouvement appelé « gothique » relève de la liberté de chacun.

Mais à quel point ce défi de pseudo-liberté n’est-il pas voulu par une énergie subtile et indétectable qui chercherait à éteindre en nous la part de Lumière qui demande à naître dans cette nouvelle ère du verseau ? Je me le demande.

Comme cette amie qui racontait avec tellement d’émotion la fierté de son père étranger hissant les couleurs de la France, je vous sollicite afin de rejoindre ma micro-révolution :
Hissons les couleurs de nos humeurs !

Osons les rouges, les jaunes, les orange, les bleus et toute la palette de l’arc-en-ciel !
Partout dans nos vies, dans nos maisons, dans nos têtes !

D’ailleurs, où est le noir absolu dans le règne du vivant ? si ce n’est dans quelques nobles catégories telles la panthère, l’aigle de Barbara, le chat de Patou ou la coquine corneille ? ☺

Je ne ferai pas l’affront à mes frères et sœurs à la peau sombre de les citer. A ma chère amie de cœur, venue de sa Guyane natale, qui me disait combien il lui était pénible de porter ces regards qui la jugent trop noire, je racontais, en mêlant mes éclats de rire aux siens, combien de fois on m’avait jugée trop blanche, alors que la mode du paraître intime une peau hâlée en été, synonyme de santé et de classe sociale aisée pouvant se prétendre de loisirs et de vacances balnéaires.

Qu’ils sont drôles les paradoxes humains quand ils sont démystifiés !
Qu’ils sont drôles les paradoxes énergétiques quand ils veulent nous asservir !

De l’Air

Une seule petite phrase entendue au détour d’un micro-reportage m’a ouvert la conscience de la respiration : «  l’air que je respire a été « expiré » par toute la création ! »

Quand je suis tendrement blottie sur l’épaule de mon voyou, son souffle sur mon front m’indique s’il vient de se brosser les dents ou s’il a mangé de l’ail dans la journée☺. L’air prend déjà une réalité.

Il s’endort et enclenche le doux ronron d’un petit ronflement à chaque inspiration : quelle merveilleuse invention que la mécanique de nos poumons, qui tourne avec la régularité d’une horloge, sans aucun effort apparent, tout au long de notre vie. Nous en prenons conscience parfois dans de brefs instants volontaires, mais très vite la machine « je-pense-donc-je-suis », dans son vacarme assourdissant, reprend les rênes du carrosse.

Que tous les racistes de la Terre s’ouvre à cette conscience : l’air qui se présente à leurs narines a été propulsé d’une pichenette par le vent maraud des narines de leurs rivaux.

Environ 14 milliards de poumons humains composent la matière que j’inspire, additionné du nombre incalculable des poumons des animaux. Si les xénophobes ne peuvent croire qu’un seul sang coule dans nos veines, peut-être voudront-ils bien comprendre qu’un seul et même air nourri nos poumons !?

Par chance, nos amis végétaux font un grand nettoyage, à chaque seconde, de tous les miasmes rejetés : pollutions, microbes, goudron, pensées négatives !

Comment peuvent-ils être si beaux, si majestueux, du plus petit brin d’herbe au chêne plusieurs fois centenaire, nourris d’un tel nuage indigeste ? Faut-il qu’une merveilleuse machine d’Amour infini « alchimise » ce processus pour en faire une matière aussi noble que l’homme s’évertue à étouffer !

Libérée de mes attentes à vivre le moment présent, un désir toutefois me titille régulièrement. J’ai vécu la magique prise de conscience de l’eau sur mon corps en me baignant nue dans la Méditerranée à 28°.

Durant mon séjour d’une semaine en Tunisie, cela est très rapidement devenu une drogue irrésistible dont j’ai dû m’extraire à grand peine lors de mon dernier bain de mer, au point d’avoir vécu une seule fois la conscience inverse de l’eau morte dans la piscine de l’hôtel (en maillot de bain ☺).

J’ai réitéré l’expérience l’année suivante, dans l’eau de « ma » rivière (☺le Doubs, 18° dans les meilleurs jours) avec le même délice d’une fille de la Nature. Et j’attends impatiemment de recommencer cet été.

Il m’a fallu les huit mots entendus : « l’air que nous respirons est respiré par tous »* pour prendre conscience que si l’eau caresse mon corps à l’extérieur, l’air caresse mon corps à l’intérieur, partout, à chaque seconde, toujours à disposition.

Pouvez-vous vous arrêter un bref instant et ressentir l’air qui vous pénètre nourrir toutes vos cellules, de la pointe de vos cheveux au bout de vos orteils ?

Je ne connais pas toutes les particules qui composent l’air. Je sais juste qu’avant un orage, des ions positifs chargent l’air. Je deviens dans ces moments un toutou agressif qui mord tout ce qui bouge. Je comprends maintenant que cet air chargé d’électricité se déverse, par le biais de mes inspirations, dans mon corps devenu « pile-longue-durée » pour toute l’attente avant l’orage.

A l’instant magique où les nuages s’ouvrent et déversent des trombes d’eau chargée en ions négatifs, instantanément mes cellules se déchargent de leur électricité et retrouvent le calme, par la seule intervention divine de l’air inspiré par mes poumons. Wouahou !

Quelle puissance que l’air qui porte (aussi) l’aigle !

Je suis Terre et chair

Je suis Eau et sang

Je suis Air et vie

Je suis Lumière et conscience

Je t’aime, merveilleuse Planète Bleue !

41a

Dédramatiser

Qui se souvient encore de cet adage attribué aux Français « il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions » ? De l’autre côté de la frontière peut-être. C’est une phrase souvent citée, avec un peu d’ironie parfois ☺

Et pourtant… Que de sagesse dans cette phrase !

Quel que soit ce que nous vivons, il y a toujours une solution.

On nous laissait bûcher des heures à l’école pour trouver LA solution à une baignoire qui fuit.
Pourquoi ne pas se servir de ce réflexe bien ancré ?

Bon, d’accord, là, dans l’instant, je suis « mal barré-e » (terme employé à la navigation, qui dit que si je ne réfléchis pas rapidement, je vais chavirer).

Donc, dans cette logique, je prends le recul nécessaire à la réflexion, justement pour ne pas chavirer si je ne redresse pas le gouvernail à tout prix.

Tourner un problème en boucle dans ma tête ne sert à rien, qu’à me nouer l’estomac et me créer toutes sortes de maux, qui vont arriver à « le mal a dit ».

Je peux peut-être revenir au mode scolaire : une feuille, un crayon, une règle, gauche pour, droite contre, une équation.

Si je fais cela, je me plante. Mais tient ! Et si la solution se trouvait là ?

J’étais convaincu-e d’être sur le bon chemin. Mais cet écueil me fait comprendre que je me trompe. Donc je prends une pause, histoire de reprendre pieds (quand ça tangue, c’est préférable, mais pas trop longtemps, car le risque est grand de perdre l’envie d’avancer).

J’essaye un pas dans cette direction. Bof ! Je n’y trouve pas de joie.

Alors un autre sur cette porte qui s’ouvre… puis un second… et un troisième ! Wouhaou ! Quel magnifique tapis rouge se déroule sous mes pieds !

Mon problème m’a conduit à ma solution !

Il n’était qu’un feu rouge qui me protégeait du danger de me perdre.

Je peux reprendre mon petit bonhomme de chemin, le cœur léger.

Je sais maintenant que je dois rester vigilent-e : ce qui me paraît bête et méchant et me rend mal n’est qu’un signal qui m’indique une erreur de fonctionnement de ma part.

Merci Monsieur (ou Madame) le professeur de mon enfance. Vous m’avez appris le déroulement à mettre en place pour résoudre ces improbables problèmes d’incroyables baignoires qui fuient plus vite qu’elles ne se remplissent !

Il ne s’agit plus d’eau dans une baignoire, mais de la Joie qui jalonne ma vie ! Le mode de raisonnement reste le même ! J’ai enfin compris … la raison pour laquelle vous vous acharniez avec tant de patience et de constance à ce que je trouve LA solution à un phénomène qui me laissait de marbre ! ☺

Je danse ma Vie

Un ami m’a lancé cette phrase : « tu danses ta vie ! »

Mais oui, Maurice ! C’est exact ! ☺ Mais comment y suis-je arrivée ?!

Quelles clefs m’ont ouvert les portes de la prison que je m’étais construite savamment, pas à pas ?

Ce trousseau de clefs magiques se compose au minimum de six clefs, mais vous pouvez ajouter vos propres clefs pour encore plus de Lumière :

  • – le regard des autres
  • – le moment présent
  • – libéré-e des attentes
  • – l’ho’oponopono
  • – ni supposition, ni peur
  • – et le passe-partout universel : Amour !

Le regard des autres n’a de valeur que pour eux. Je suis tel-le que je suis. Si j’estime devoir modifier un travers de ma personne, cela me regarde. Si j’estime être parfait-e, cela me regarde aussi ☺ Je suis le capitaine de mon âme, le maître de mon destin (Invictus)*

Le moment présent : ma main ne tient qu’une seule réalité, maintenant ! La minute passée, je ne peux plus la modifier, elle ne reviendra plus, pourquoi la porter indéfiniment en pensée ?! La minute prochaine, je ne la connais pas. Elle est du champ de tous les possibles. Le cadeau, c’est maintenant, je le vis intensément !

Libéré-e des attentes envers qui ou quoi. Chaque seconde est un cadeau et m’apporte son lot de surprises : un appel inattendu, une visite surprise, un fruit délicieux, un rayon de soleil dans le gris du ciel, un flocon de neige tombé sur mon nez … etc.

L’ho’oponopono : tout sans exception relève du choix de mon âme. Terrible à intégrer dans les cas extrêmes, mais merveilleux quand on arrive, tel un alchimiste, à transformer le plomb en or : ce que je vis est mon maître absolu ; il m’enseigne par sa seule réalité ce que je dois intégrer, avec beaucoup de hauteur, en rapport de moi avec moi.

Ni supposition, ni peur ! Ne rien supposer libère de la peur. Comment est la mort, peur ultime ? Je ne sais pas, personne ne sait vraiment. Quelques sages peuvent s’en être approchés, mais les paroles, les témoignages ne sont pas l’expérience. Qui peut dire le pourquoi de ma naissance avec une absolue certitude ?! Idem pour mon départ !

De l’Amour naît le respect, la joie, la Lumière. L’Amour apaise tous les conflits, modifie toutes les énergies, guérit tout. La première personne à aimer inconditionnellement : moi ! Sésame pour toutes les autres. Mon regard sur ma vie change ma vie.

Comprenne qui voudra ! ☺

* Quelques filons (entre des milliers, voire des millions) pour arriver à la mine d’or, il s’agit juste de trouver ceux qui résonnent fort en nous, car ce sont ceux qui nous correspondent :

  • Invictus est un court poème de l’écrivain William Ernest Henley.
  • Nouvelle Terre Eckart Tolle
  • Sur les épaules de Darwin Jean-Claude Ameisen
  • Ho’oponopono Dr Luc Bodin et MariaElisa Hurtado-Graciet
  • les 4 accords toltèques Don Luis Miguel
  • Quand la conscience s’éveille Anthony De Mello

L’art de dé-Nature-er

On nous fait croire que nous sommes des petits dieux avec quelques écus dans la poche, comme si le bonheur s’achetait, alors que notre civilisation européenne n’a jamais été aussi éloignée de sa divinité intérieure.

En nous arrachant de nos racines, au sens propre du terme, ancrés à et respectueux de la Terre, on nous coupe de nos antennes spirituelles : l’écoute de notre intuition et du langage de nos cellules (pour nous soigner à coup de molécules testées sur des rats ??! …)

Notre nourriture est complètement « dé-natur-ée) : le pain est plus blanc que blanc et n’a plus aucune valeur nutritive. La viande que nous mangeons est nourrie de « farines animales » (quel esprit perturbé a donné le nom de farine à cette poudre ?). A défaut des vaches, les poissons vont avoir droit à leur soupe indigeste. Bourrés d’anti-bio-tiques (« bio » de la vie et des organismes vivants , « anti » exprime l’opposition) ils sont censés nous apporter tonus musculaire et forme alors qu’ils sont « morts » sur pattes, coupés de toute forme d’humanité et d’un minimum de respect pour la vie (plus de soleil, plus d’herbage, plus de caresses).

Les chasseurs, si décriés, mettent une petite branche d’arbre dans la gueule du gibier sitôt abattu, en signe de remerciements du sacrifice de leur vie, reprenant ainsi la coutume de nos ancêtres de remercier la terre pour tout ce qu’elle nous offre (Les « vrais » paysans pleurent de laisser partir à l’abattoir une bête qu’ils ont chérie plusieurs années).

Les champs de chanvre, qui pourvoyaient à la pâte à papier et au textile à moindre coût, tout en ménageant nos forêts, ont été diabolisés afin de hisser l’industrie pétrolière au sommet de notre pyramide vitale. Les textiles synthétiques n’ont rien à envier aux contenants plastiques qui enferment notre alimentation : nos corps, quasi sous-vide, étouffent littéralement dans des fibres issues du sous-sol et non du sol.

La moindre goutte d’essence a pris plus d’importance que l’eau dont nous sommes faits : combien de kilomètres de pipelines sur la terre pour véhiculer le pétrole, contre combien de kilomètres de pipelines en sens inverse pour véhiculer l’eau ? Ce qui est possible pour l’un ne l’est-il pas pour l’autre ?

Les végétaux, qui devraient tenir une place de choix dans notre alimentation, subissent d’autres traitements « anti-vie » (le pourrissement naturel indique qu’il n’y a plus de vie dans la pomme ou la laitue que nous allions manger) afin de supporter des heures, voire des jours de stockage en containers pour aller du point A au point B, ou présenter la couleur et la brillance que nous attendons de nos fruits et légumes : on nous prend pour des pies ! ☺ Ce que nous sommes en fait. Quoi que les pies de mon jardin s’envolent avec mes plus belles cerises (non-traitées) et de magnifiques lombrics volés dans mon potager fraîchement retourné !

Nos enfants doivent naître avec cette même optique « zéro défaut » : pas de concombres courbes dans nos assiettes, pas de petits trésors aux dents qui se chevauchent dans nos familles ! ☺

Revenons à un minimum de bon sens !

Nos cellules correspondent entre elles par champs électromagnétiques : coupons majoritairement nos gadgets électroniques afin de ne pas perturber leur bon fonctionnement (et en aparté, de laisser aux abeilles et aux oiseaux une chance d’arriver à destination).

Une nourriture simple et basique suffit à la vitalité de nos cellules : mangeons avec discernement au plus juste que nous puissions trouver. Point leur faut de plats préparés et conservateurs de tout poil, faisant gonfler les dividendes de nos chers actionnaires. (Additifs = addition de cellulite !) Revenons à notre pain noir, si mal jugé qu’il en est devenu l’égérie du mot « crise ».

Offrons à nos corps l’oxygène dont ils ont besoin, pas seulement par les poumons, mais par tous les pores de notre peau, en choisissant des fibres naturelles (et le contact de nos pieds nus dans la rosée du matin).

Revenons à l’eau pour nous désaltérer : nul besoin de chimie à sodas pour trouver moult recettes naturelles afin de lui donner les goûts si chers à nos papilles.

Réapprenons à nos enfants la beauté d’un coucher de soleil, le chant cristallin de la pluie sur les feuilles, l’odeur enivrante des sous-bois, l’énergie régénératrice aux abords des ruisseaux, le parfum à tomber à genoux d’une minuscule fraise des bois cueillie au flanc d’un talus.

Offrons-nous, à nous tout simplement, de trouver nos prises USB afin de recharger notre mémoire-vive ☺ de notre essence* terrestre : nous sommes «Nature» dans sa plus magnifique expression (ma planète, je te sers contre mon cœur, car tu es ma mère).

* Vive le langage qui nomme un concept sibyllin du même nom qu’une chose gluante et malodorante ! ☺

La Vérité n’est pas une, mais multiple

La vérité n’est pas statique. Chaque conviction n’est qu’une parcelle de vérité, particule d’une immensité fluctuante.

Vouloir emprisonner la vérité à un concept revient à vouloir retenir le vent dans une boîte.

Ta vérité n’est pas ma vérité, et vice versa.

Combien de guerres seraient évitées si nous respections cette vision, combien de conflits petits ou grands ?

Ce qui t’apparaît juste et immuable au point où tu donnerais ta vie pour en défendre l’idée n’est qu’une partie d’un tout qui ne concerne que toi.

Regarde : ta vision de la couleur rouge correspond à ta programmation. Mais le rouge que tu vois est-il rouge clair ? rouge foncé ? un peu rosé ? un peu bleuté ?

Ta couleur rouge t’est dictée par les cellules de ton œil. Chaque cellule de ton œil est unique, chaque œil est unique, chaque humain est unique.

Pourquoi veux-tu absolument que mon rouge soit identique en tout point à ton rouge ?

Les pigments rouges existent par eux-mêmes et n’attendent pas que tu leur apportes une valeur, ni de moi non plus.

Affirmer les percevoir tels qu’ils sont réellement revient alors à pure prétention, pure folie.

Même si tu as l’oreille absolue, comment peux-tu être sûr-e que mon oreille absolue entend un « la » parfaitement identique au tien au millionième près ?

Il y a plus de possibilités dans la vérité que dans la multiplication de milliards par des milliards.

L’humain a cette fâcheuse habitude depuis des millénaires de vouloir que ses découvertes et conclusions valent pour tous sans exception.

Qu’un orateur ait un pouvoir de persuasion un peu plus virulent qu’un autre et il parviendra aux pires génocides jamais vécus.

Cette atteinte à la liberté, à ma liberté, il n’y a que moi qui peux te la céder.

Qu’une petite étincelle de lucidité vienne à éclairer une personne, puis deux, puis mille, puis sept milliards, reviendrait à établir la paix pour toujours.

Je serais moi avec ma vérité, tu serais toi avec ta vérité, il y aurait autant de vérités que d’humains, autant de vérités que de concepts, autant de vérités que de brins d’ADN dans l’univers.

Alors ! Pourquoi t’en voudrais-je de ne pas penser comme moi ? Pourquoi t’en voudrais-je de ne pas agir comme je le souhaite ?

Surtout ! … Surtout, ne crois pas à ma vérité une seule seconde ☺

L’Amour

Énergie de vie ou Tyran ?

L’amour est inconditionnel : je t’aime heureux-se. Si je suis instigateur-trice (en partie) de ton bonheur, tant mieux (mais ne me charge pas de cette lourde responsabilité).

Si tu puises à d’autres source ta joie de vivre, comme je le fais moi-même, sans restriction, sans jugement, dans le respect de chacun, que nous l’échangeons et nous nous en nourrissons réciproquement, alors nous devenons invincibles.

Nous vivons un échange positif d’Énergie qui nous ressource en permanence et rejaillit sur le monde et l’univers.

J’écoute mon intuition par le biais de mes émotions : quand je ressens joie et bien-être, je sais que je fais le bon choix.

Je ne suis ni contraint-e ni obligé-e de tout partager avec toi. Si je le décide, c’est en accord avec mon moi profond qui sait que nous allons vivre un moment unique, bénéfique à tous deux.

Tu ne ressens aucune blessure à mon refus de te suivre car tu as écouté le chemin dicté par ta petite voix et tu sais qu’il te concerne uniquement, dans le respect de toi-même.

Si nos intuitions se rejoignent dans une décision, alors c’est parfait. Si elles ne se rejoignent pas, c’est parfait aussi, car nous nous « auto-respectons » et nous rejoignons ainsi dans l’amour inconditionnel.

L’amour romantique nous a appris un tout autre mode de fonctionnement, terrifiant, exigeant : si tu m’aimes vraiment, tu te sacrifies pour moi !

Et je meurs littéralement à petit feu sur le bûcher de cet amour tyran, qui vaut pour toutes les paires : couple, parent-enfant, amis-ies.

Pour te plaire et te prouver mon amour, je donne une grande claque à ma petite voix, une fois, deux fois, mille fois, et si je l’entends encore, je l’étouffe avec les moyens connus pour inhiber les émotions, alcool, neuroleptiques, tabac… et-ou sucreries pour apporter la douceur qui va me caresser dans le sens du poil et apaiser mes tensions momentanément.

Cet oubli de moi me conduit d’échec en échec. Le dominant se lasse immanquablement du soumis, dans ce jeu de pouvoir acquis qui n’apporte plus de défit (hors lien du sang seulement).

Dans le couple parent-enfant, rares sont ceux qui se permettent de sortir de la tyrannie, pour une raison vieille comme le monde : « parce que ça ne se fait pas ! » ☺

(Le parent tyran) Je suis ton père-ta mère : tu me dois reconnaissance, je t’ai mis-e au monde !

(L’enfant tyran) Je suis ton fils-ta fille : tu me dois ton sacrifice, tu m’as mis-e au monde !

Combien de douleur et de souffrance au nom de cette image d’amour faussé ? Combien de frustration qui, à force de retenues, a fait jaillir des « monstres » en tout genre : dictateurs, assassins, criminels de guerre, pour les extrêmes.

Au quotidien, combien de maux en tout genre, combien de larmes et de chagrin de ne pouvoir être celui-celle que tu veux que je sois ?

Aime-moi tel-le que je suis, avec mes forces et mes faiblesses, proche ou éloigné-e (la distance ne change rien à l’amour vrai). Libère-moi du joug de te plaire à n’importe quel prix, surtout du prix de mon bonheur.

Alors, nous construirons un monde d’Amour Universel.

Alors je verrai l’autre comme je te vois, toi que j’aime tant : libre d’être pleinement qui tu es !

Et j’accueillerai ton amour, libre d’être pleinement qui je suis.

Le chant des Femmes

Venant de la nuit des temps, une plainte lancinante sourd de la gorge de ma fille.

Mon enfant, la chair de ma chair, cette femme forte et fragile à la fois m’offre cet instant d’éternité, cette fusion à un passé ancestral qui pulse dans nos corps.

Comme une vague qui la saisit toute entière, son souffle se fait profond. La vague se creuse et prend de l’ampleur.

Un long gémissement, celui de la première femme, prend forme du tréfonds des âges et monte en amplitude comme le tsunami qui la submerge !

Puis la vague redescend… elle me sourit, et retourne à ses mille petites préparations, listes, valises, consignes, avec le calme d’une déesse de la fécondité.

Cet enfant qu’elle porte comme une évidence la transfigure : elle est la vie qui pulse, la certitude d’une continuité qui ne nous appartient pas.

Les minutes s’égrainent, les vagues se rapprochent. J’ai la modeste tâche de vérifier la régularité, l’accélération.

Elle me rassure ! Petite bonne femme qui porte le monde ! Que donnerais-je pour porter un peu de sa douleur !?

Mais même cette douleur intense lui appartient. Elle l’accepte et la parcourt comme un chemin obligé vers la libération.

Les heures s’écoulent, intenses et magnifiques échanges « entre femelles ».

Son corps s’ouvre en deux pour libérer la Vie.

Mon cœur éclate en mille morceaux, spectatrice impuissante de sa souffrance, pourtant émerveillée et fière de tant de courage, tant de force, tant de sagesse, alors qu’elle n’a pratiquement plus de répit.

Le papa nous rejoint. Je le vois comme un géant. A chaque pic de la vague, elle se suspend à son cou. Il pose les mains sur son bassin. Leurs gestes ressemblent à une danse bien rythmée.

Il la guide dans la douleur, elle se confie à la force qu’il lui transmet. Comme ils sont beaux.

J’ai devant moi l’équilibre du monde, le yin et le yang réunit. Une certitude m’envahit : leur complémentarité renforce le monde. Il ne peut en être autrement. La vie est ombre et lumière, jour et nuit, lune et soleil, Homme et Femme qui enfantent ensemble. Tout le reste n’est qu’illusion.

L’enfant naît avant le jour, une petite fille qui porte en elle déjà la mémoire de toutes les femmes. Petite poupée russe née d’Ève et de nous toutes.

La maman est rayonnante, son visage ne porte que le bonheur. Le papa sourit et veille sur sa couvée, dans une lumineuse évidence.

Je reste émerveillée et sans voix, mais dans mon âme résonne à l’infini le chant des femmes.

Le jugement de Salomon 2 – suite

Quel rapport avec le jugement de Salomon ?

On le voit bien dans cette histoire, la mère biologique préfère sa propre souffrance, celle de renoncer à son enfant, plutôt qu’il ne soit fait le moindre mal au fruit de sa chair.

Facile à comprendre : si ma pensée pleine de haine se retourne contre moi et que je sois un tant soi peu éveillée, je vais vite faire l’équation « j’ai mal agi, je ramasse le retour du boomerang en pleine figure ». J’assume. Cela se produit souvent dans les premières leçons, mais très peu font des parallèles.

L’étape suivante fait bien plus mal. Je persiste à croire que ma pensée violente (ou mes actes) n’a aucune incidence, et des drames surviennent autour de moi. Je me sens impuissante face à cette douleur extérieure et crie et pleure, comme c’est horrible !

Ignoble ! Direz-vous. Effectivement, quel dessein aussi maléfique ferait payer un innocent à ma place ?

Certes, cela paraît monstrueux, isolé de son contexte.

Mais si nous avions la vision globale de la vie sur terre, nous saurions peut-être que chaque expérience est un apprentissage à dépasser. Que c’est un leurre de se croire entité isolée alors que je participe au grand Tout, au même titre que le lombric ou l’aigle. Que mon âme a peut-être choisi sciemment mon incarnation et que tout se déroule selon un plan précis. Que si je suis l’innocent qui trinque pour cette très mauvaise pensée qui nous intéresse ici, c’est aussi un choix de mon âme : je suis le miroir fissuré qui va enfin faire réagir l’autre.

Cette prise de conscience s’illustre merveilleusement dans la culture hawaïenne et porte le nom d’Ho’Oponopono*.

Tout ce que j’attire vient de moi, sans exception.

Tous les événements qui constituent ma vie sont programmation de mon âme. J’avais plus de sept milliards de possibilités, et bien j’ai choisi celle que je suis, telle que je suis ! Ça laisse pantois, non ?! ☺ (pourtant, ça m’aurait bien plu d’être danseuse étoile !… Hé bien non, c’est ainsi)

Et tout d’un coup, par cette pratique toute simple de l’Ho’Oponopono, je nettoie, je colmate, je répare. Je comprends qu’il ne s’agit que de moi face à moi-même.

Ma vie s’en trouve toute transformée, comme par magie, mais, phénomène merveilleux par excellence, comme les ronds des ricochets sur une eau calme s’étendent en douceur, tout autour de moi se transforme et s’illumine.

La haine engendre la haine.

L’amour engendre l’amour.

Je me veux créatrice de Bonheur !

* Il existe toute une littérature et beaucoup d’articles sur le net qui expliquent cet état d’esprit.

Le jugement de Salomon 2

Toute pensée, tout acte, toute parole éveille une forme d’énergie. Cette énergie existe depuis toujours et pour toujours et n’attend qu’un support pour émerger dans notre réalité.

Qu’elle prenne forme pour quelques secondes, plusieurs minutes, heures, jours ou années, une dynamique de mouvement perpétuel se met en place que plus rien n’arrête : tout est transformé, tout est modifié, rien n’est créé.

Ce que le cerveau humain, fort de ses cinq pour cent d’exploitation ne peut percevoir, c’est quelles sont les conséquences de la moindre pensée et parole, du moindre acte mis en mouvements.

Pour le commun des mortels, ils apparaissent comme des faits isolés sous notre seule responsabilité, sans aucune conséquence réelle : une petite pensée bien acerbe ne peut faire de mal, puisqu’elle n’a pas dépassé la frontière bien close de ma boîte crânienne.

Et si ?! …

Et si cette toute petite pensée très mauvaise localisée tout en haut de mon « édifice corporel » influait sur tout mon système nerveux ?

Et si elle se répandait comme un poison dans une rivière dans tout mon système sanguin, dans toutes mes cellules : « hé ! Pourquoi j’ai un ulcère à l’estomac ? Hé ! C’est quoi cette crise de goutte ? Aïe ! Méchante entorse ! »

Les cellules toutes neuves du nourrisson et du petit enfant ne sont pas « polluées » par son mental. Par contre, le tout petit enfant est une page blanche, une éponge qui ne demande qu’à se gorger d’informations, un ordinateur vierge de tout programme, mais qui fera feu de tout bois.

Encore coupée du monde concret dans lequel nous évoluons, la vie intra-utérine est une explosion d’énergie en marche, une machine ultra-performante et ultra-perfectionnée qui « construit » à une vitesse impensable.

Comme la foudre dégage une énergie folle qu’il nous est difficile de concevoir, la dynamique de l’apparition de la vie échappe à tous nos appareils de mesures et de contrôles, quoi qu’en disent les scientifiques, bien que certains jouent aux apprentis-sorciers en plagiant la nature, sans égards pour les conséquences de leur démence.

Pour que la foudre se forme, il faut des circonstances bien précises et un immense agglomérat de courants électriques.

L’énergie mise en route pour que la vie émerge est un aimant à particules, et toutes énergies reçues à un impact.

Dans la mesure du possible, et sans alourdir le bagage de culpabilité stérile, autant alléger de l’acquis la période de la conception, car l’inné apporte déjà son lot de mémoires.

Pour en revenir à ma petite pensée isolée bien méchante, pourrait-elle être dotée d’une énergie propre et ingérable ?

Pourrait-elle alors aller se loger là où je n’imagine même pas : dans un courant d’autres pensées jumelles émises au quatre coins du globe et agglutinées telles un nuage menaçant ? Dans l’âme déjà perturbée d’un « récepteur » agressif, qui explosera de cette « goutte d’eau » en trop ?

Alors que jamais je n’ai subi les conséquences de mes mauvais actes, pourrait-elle créer une souffrance qui me serait intolérable chez les êtres qui me sont le plus cher ?

Alors que je crie « à l’injustice ! » en constatant les souffrances sur terre, se pourrait-il que j’aie une part de responsabilité en apportant ma contribution à l’ombre contre la Lumière ?