Le Rameau d’Olivier

Noyée dans l’océan de mes émotions, Olivier m’offrit cette clé :

– Le changement ne peut pas venir de l’extérieur. Il doit venir de l’intérieur, de notre centre. D’ailleurs, la souffrance sert à ça : nous ramener à notre centre.

Je suis restée perplexe quelques secondes et me suis inclinée dans le « Namasté »* devant tant de sagesse.

D’une petite voix d’enfant devant un grand professeur, je lui ai demandé :

– D’où tenez-vous cette sagesse ?

Avec plein de malice dans les yeux, il me répondit :

– C’est écrit là ! Dans les textes de « centchemins ».

Nous n’avons pu que rire dans cette belle complicité, devant nos miroirs d’âme qui réfléchissaient l’entre-aide nécessaire à tout humain en quête de sens.

Merci Olivier, pour ce magnifique cadeau de Noël.

La réponse à nos tourments, nous la tenons là, au plus profond de notre coeur. Si vous avez lu « L’alchimiste » de Paulo Coelho, vous comprendrez peut-être de quoi je parle : nous parcourons le monde dans de multiples périples à la recherche du trésor, alors que le trésor se trouve là, sous nos pieds.

Nous sommes tellement conditionnés et habitués à recevoir « la solution » de l’extérieur, de ceux qui savent (et souvent veulent nous dominer à des fins mercantiles), de ceux qui veulent nous sauver (afin d’oublier eux-mêmes leur propre souffrance), que nous ne pensons même pas à regarder en nous.

Et comme un bonheur ne vient jamais seul, j’ai continué ma réflexion dans les dernières pages du livre de Daniel Meurois « Ce clou que j’ai enfoncé » :

La serrure ? C’est le coeur, votre coeur. Quant à la clé, elle se nomme simplicité …

Quand on ne parvient plus à s’aimer, un mécanisme en nous s’amorce en sourdine, initialisant sans coup férir notre autodestruction.

« Monte en toi mon ami, mon frère … Monte vers qui tu es vraiment ! Ne pleure pas sur tes douleurs car elles ne sont qu’un paysage à traverser. Monte maintenant … Monte vers qui tu es vraiment ! »

Pardonne-toi… Coupe les racines du malheur ! Décide-le aujourd’hui ! Ce n’est d’ailleurs pas une faute que tu as à te pardonner, mais une incompréhension, un oubli…

Pardonne donc à l’Ignorance ; tu es le seul à pouvoir le faire. C’est le chemin du pardon global que tu initieras ainsi pour la multitude des générations à venir. C’est cela ton Oeuvre ! Coupe ! Coupe !

Dans la simplicité, s’aimer et se pardonner. Nous sommes sur Terre pour apprendre. Nous apprenons mieux de nos erreurs que de nos certitudes. Chaque faux pas est une leçon apprise, une marche gravie sur le grand escalier qui nous conduit vers qui nous sommes vraiment.

Qui sommes-nous ?!

Nous sommes l’Un.

« C’est là et seulement là, dans cet Espace au-delà de tous les états, que nous réaliserons qu’en vérité nous formons un seul et unique Être… Un Être que ne se différencie même pas de cette Puissance à laquelle on donne le nom de Divinité. Un seul Être qui s’est démultiplié indéfiniment pour S’enseigner Lui-même et grandir encore à travers la palette de Ses prismes successifs.

Que votre vérité devienne ainsi, sans tergiverser :

« J’aime, donc je suis ! » (D. Meurois)

« Je m’aime, donc je suis », car quand je suis capable de m’aimer et de me pardonner, c’est le monde entier, toute la création que je peux aimer et je deviens « le changement que je veux voir pour les autres ».

Namasté

Claudine

* « Namasté » c’est le salut avec les mains jointes que pratiquent les Orientaux ; au-dessus de la tête, nous reconnaissons la Divinité ; à hauteur de notre front, nous reconnaissons la Divinité en nous ; à hauteur de notre coeur, nous reconnaissons la Divinité en l’autre et en toute la création.

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